Elle apparaît dans l'Antiquité grecque dans un contexte bien particulier, à Synacuse ou Agnigante(- 463/- 471). Il y a beaucoup de procès, et c'est là que l'on va commencer à développer des techniques de parole. Dans les tribunaux, on cherche à développer des techniques de persuasion" art de bien parler en public pour être efficace". Ça arrive jusqu'en Sicile, jusqu'à Georgias(- 483/- 376).

 Procès= rhétorique > circule partout> Sicile donc Georgias. 

Il est réputé être le plus grand, il va donner forme à la rhétorique, donc le plus grand orateur. Il se fait connaître en Grèce en étant ambassadeur, et part à Athènes pour demander un coup de main a athene 

Définition : Selon Georgias, la rhétorique est l'art de persuader par la parole, en particulier les citoyens, pour les convaincre de ce qui est juste ou injuste.

Objectif : L’objectif n’est pas d'apprendre la vérité, mais de faire croire aux gens que ce qui est dit est vrai.

Distinction avec d'autres disciplines : Socrate critique cette définition car d'autres disciplines (comme les mathématiques) produisent aussi de la conviction sans pour autant être de la rhétorique. La rhétorique se distingue par le fait qu’elle fait croire, mais ne fait pas connaître la vérité.

Croyance vs. Savoir : La rhétorique pousse à croire, sans justifier, alors que le savoir est une croyance vraie et justifiée. Elle ne donne aucune connaissance, mais crée une conviction.

• Socrate critique : Bien que les rhéteurs aient un pouvoir d'influence, ils ne sont pas véritablement puissants. Leur pouvoir est basé sur le plaisir et non sur le bien. Ils ne connaissent pas le bien véritable, ce qui les rend incapables de faire le bien.

• Polos : Selon lui, les injustes peuvent être heureux, car ils satisfont tous leurs désirs, contrairement aux justes qui sont limités. La rhétorique, en permettant de manipuler l'opinion, aiderait à atteindre ce bonheur.
• Socrate : L'injustice est un mal qui mène à la souffrance. Le vrai bonheur réside dans la justice. Les injustes ne sont pas heureux, même s'ils semblent avoir ce qu'ils veulent.

• Georgias : La rhétorique peut persuader n’importe qui sur n’importe quel sujet, parfois mieux que les spécialistes. Mais elle peut aussi être mal utilisée et tromper les gens. Elle repose sur des émotions et manipule les perceptions plutôt que sur des connaissances profondes.

• La rhétorique n’est pas un art : Socrate argue que la rhétorique n’est pas un vrai savoir-faire, mais une routine qui repose sur l’expérience et non sur la raison. Elle n’a pas pour but de découvrir la vérité, mais de flatter l'auditoire pour obtenir son soutien.
• Flatterie vs. Vérité : La rhétorique ne vise pas à faire le bien, mais à plaire à ceux qui écoutent, souvent en leur donnant ce qu’ils veulent entendre plutôt que la vérité.

• Socrate : Si la rhétorique enseigne la justice, alors les rhéteurs doivent être justes. Or, Georgias admet que les rhéteurs peuvent être injustes. Conclusion : la rhétorique n’est pas liée à la justice.

• Polos : Il accuse Socrate de poser des questions qui sont malveillantes, mais Socrate défend l’idée que la recherche de la vérité doit primer sur la bienséance. La rhétorique, selon lui, est incompatible avec la justice.

• La dialectique : Le vrai dialogue philosophique repose sur des questions précises, des réponses claires, et une analyse rigoureuse. Il s'oppose à la rhétorique, qui joue sur les émotions et les manipulations. Le but de la dialectique est d’arriver à la vérité.

• La méthode de la philosophie : La dialectique consiste en un dialogue logique, basé sur des définitions précises et l’examen minutieux des idées. Elle vise à découvrir la vérité, contrairement à la rhétorique qui manipule l’opinion.

• Georgias : Il défend l’idée que la rhétorique est utile, car elle permet de persuader les gens d’agir de manière bénéfique, là où les spécialistes échouent. Socrate admet cette utilité sous réserve qu’elle soit subordonnée à la philosophie.
• Rôle limité : La rhétorique peut être un outil au service de la vérité, mais elle ne doit pas être une discipline autonome. Elle doit toujours être contrôlée par la recherche de la vérité, comme dans des situations de communication où elle sert un but juste (par exemple, dans les campagnes de prévention).

La rhétorique, à condition de servir le bien commun et la vérité, peut avoir un rôle, mais elle ne doit pas être indépendante de la philosophie. Sans cette soumission à la vérité, elle devient un instrument de manipulation et d'injustice.