-Marchand & Thélot (1991) établissent ce chiffre spectaculaire : l'heure de travail de 1990 est 25
fois plus productive que celle de 1830. Ce chiffre traduit l'exceptionnel gain de productivité généré par l'impulsion de la révolution industrielle. Ces derniers ayant contribué à la hausse du PIB/tête (donc du niveau de vie). On est amené à se demander pourquoi la hausse de productivité est corrélé à l'amélioration du niveau de vie: Les travaux de Cette et Artus nous éclairent sur cette corrélation apparente, et nous montre sous quelles mesures le niveau de vie dépend de la hausse des gains de productivité.
la mesure du niveau de vie:
-Cette & Artus 2004: La mesure du niveau de vie se mesure par: le produit de la productivité horaire du travail (Y/H) par le nombre d'heures travaillées par tête (H/E), par le taux d'emploi (E/N) (où N= population, Y= la production, H: le nombre d'heures de travail, et E: l'emploi).
Le niveau de vie sera donc supérieur, toutes choses égales par ailleurs, lorsque l'une de ces variables est plus forte (soit lorsqu'il y aura un gain de productivité, ou un taux d'emploi à la hausse)
Limites de cette comptabilité:
Cette identité comptable est toutefois fragile, dans la mesure où les variables ne sont pas
indépendantes les unes des autres: - sous l'hypothèse usuelle de productivité décroissante
du travail, un accroissement de l'heure de travail de x% fait que Y/H peut augmenter moins que H/E. On désigne ce phénomène du nom d'effet de fatigue : faire travailler un travailleur donné une 12e heure dans la journée alors qu'il en fait déjà 11, rend l'heure marginale moins productive. -De même, l'accroissement du taux d'emploi ne se traduit pas par un accroissement proportionnel de la production : là encore, on observe des rendements décroissants, en raison d'un effet de composition du facteur travail : celui-ci est formé de travailleurs compétents et qualifiés lorsque le taux d'emploi est faible, mais plus celui-ci augmente, plus on est obligé de recruter les travailleurs restants, y compris les moins qualifiés et les moins productifs. Ainsi s'explique (pour partie) l'actuelle productivité horaire de la France, plutôt forte : les seniors et les jeunes peu qualifiés.
Cependant, le constat empirique est assez éclairant malgré les limites de leurs variables comptables: En effet, Gilbert Cette rappelle que, sur une longue durée (depuis 1870) on observe une forte augmentation de la productivité du travail, qui s'accompagne d'une diminution de la durée du travail, notamment sur l'année, et d'une hausse du PIB/tête. La productivité horaire apparait ainsi être un indicateur central dans l'analyse.
-Marchand & Thélot (1991) établissent ce chiffre spectaculaire : l'heure de travail de 1990 est 25
fois plus productive que celle de 1830. Ce chiffre traduit l'exceptionnel gain de productivité généré par l'impulsion de la révolution industrielle. Ces derniers ayant contribué à la hausse du PIB/tête (donc du niveau de vie). On est amené à se demander pourquoi la hausse de productivité est corrélé à l'amélioration du niveau de vie: Les travaux de Cette et Artus nous éclairent sur cette corrélation apparente, et nous montre sous quelles mesures le niveau de vie dépend de la hausse des gains de productivité.
la mesure du niveau de vie:
-Cette & Artus 2004: La mesure du niveau de vie se mesure par: le produit de la productivité horaire du travail (Y/H) par le nombre d'heures travaillées par tête (H/E), par le taux d'emploi (E/N) (où N= population, Y= la production, H: le nombre d'heures de travail, et E: l'emploi).
Le niveau de vie sera donc supérieur, toutes choses égales par ailleurs, lorsque l'une de ces variables est plus forte (soit lorsqu'il y aura un gain de productivité, ou un taux d'emploi à la hausse)
Limites de cette comptabilité:
Cette identité comptable est toutefois fragile, dans la mesure où les variables ne sont pas
indépendantes les unes des autres: - sous l'hypothèse usuelle de productivité décroissante
du travail, un accroissement de l'heure de travail de x% fait que Y/H peut augmenter moins que H/E. On désigne ce phénomène du nom d'effet de fatigue : faire travailler un travailleur donné une 12e heure dans la journée alors qu'il en fait déjà 11, rend l'heure marginale moins productive. -De même, l'accroissement du taux d'emploi ne se traduit pas par un accroissement proportionnel de la production : là encore, on observe des rendements décroissants, en raison d'un effet de composition du facteur travail : celui-ci est formé de travailleurs compétents et qualifiés lorsque le taux d'emploi est faible, mais plus celui-ci augmente, plus on est obligé de recruter les travailleurs restants, y compris les moins qualifiés et les moins productifs. Ainsi s'explique (pour partie) l'actuelle productivité horaire de la France, plutôt forte : les seniors et les jeunes peu qualifiés.
Cependant, le constat empirique est assez éclairant malgré les limites de leurs variables comptables: En effet, Gilbert Cette rappelle que, sur une longue durée (depuis 1870) on observe une forte augmentation de la productivité du travail, qui s'accompagne d'une diminution de la durée du travail, notamment sur l'année, et d'une hausse du PIB/tête. La productivité horaire apparait ainsi être un indicateur central dans l'analyse.